IA en éducation : utiliser l’intelligence artificielle à bon escient

L’intelligence artificielle révolutionne peu à peu le paysage éducatif, offrant des opportunités inédites pour personnaliser l’apprentissage et améliorer l’efficacité des enseignants. Des algorithmes sophistiqués analysent désormais les performances des élèves, identifiant leurs points forts et faibles pour adapter les méthodes pédagogiques en conséquence. Cela permet un suivi plus précis et une aide ciblée, maximisant ainsi le potentiel de chaque étudiant.

Cette avancée technologique soulève aussi des questions éthiques et pratiques. Comment garantir que l’usage de l’IA ne creuse pas les inégalités existantes ? Quels garde-fous mettre en place pour protéger les données personnelles des élèves ? Utiliser l’IA à bon escient dans l’éducation demande une réflexion approfondie et une régulation rigoureuse.

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Former les étudiants à l’esprit critique

Les écoles d’ingénieurs prennent conscience de l’importance croissante de l’intelligence artificielle. La Commission des titres d’ingénieur (CTI), présidée par Claire Peyratout, a ainsi choisi comme sujet de sa table ronde : « IA : Comment utiliser l’outil à bon escient ? ». Claire Peyratout affirme la nécessité de préparer les futurs ingénieurs à devenir des acteurs responsables face aux enjeux éthiques et sociétaux liés à l’IA.

Yves Deville, professeur à l’École Polytechnique de Louvain, rappelle la nécessité de former les étudiants à l’esprit critique. Selon lui, il ne suffit pas de maîtriser les outils technologiques, il faut aussi comprendre leurs implications. Samuel Nowakowski, maître de conférences à l’Université de Lorraine, soutient que la monoculture est destructive pour la pensée et encourage une approche pluridisciplinaire. Yves Nicolas, directeur du programme AI chez Sopra Steria, ajoute que l’intelligence artificielle laisse une empreinte écologique importante, un aspect souvent négligé.

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Perspectives des étudiants

• Jonathan Morcos, étudiant à l’Université de Montréal, note un décalage entre les réflexions fondamentales et leur application pratique.
• Marianne Parent, de la même université, retient surtout la dimension philosophique des échanges.
• Ariane Tremblay exprime un intérêt pour la dimension relationnelle de l’IA.
• Jasmine Goerlach-Laparé souligne l’importance de la formation en gestion du changement.
• Samuel Caron s’interroge sur la dépendance à l’IA et la déshumanisation.

Ces témoignages illustrent la diversité des attentes et des préoccupations des étudiants face à une technologie qui transforme la façon de travailler, de communiquer, d’apprendre et d’enseigner. Les écoles d’ingénieurs doivent donc intégrer ces perspectives dans leurs programmes pour former des ingénieurs capables de naviguer de manière critique et éthique dans un monde de plus en plus dominé par l’intelligence artificielle.

Repenser les pratiques pédagogiques

L’intégration de l’intelligence artificielle dans l’éducation ne se limite pas à former les étudiants. Les pratiques pédagogiques doivent aussi évoluer pour tirer pleinement parti des outils numériques. Mickaël Bertrand, auteur du Guide pratique de l’IA au service de l’enseignant et de l’élève, souligne la nécessité de repenser les méthodes d’enseignement pour les adapter aux technologies modernes.

Les usages pédagogiques de l’IA se déclinent en plusieurs aspects :

• Personnalisation de l’apprentissage : l’IA permet de suivre les progrès des élèves et d’adapter les contenus à leurs besoins spécifiques.
• Automatisation des tâches administratives : libérer du temps pour les enseignants en automatisant les tâches répétitives.
• Support à la créativité : des outils d’IA générative peuvent être utilisés pour stimuler la créativité des élèves.

Catherine Tessier, directrice de recherche à l’Onera, met cependant en garde contre le risque d’illusion de compréhension, où les étudiants peuvent penser qu’ils ont compris un sujet grâce à l’IA alors qu’ils n’ont fait qu’effleurer la surface. Marie-Christine Levet, cofondatrice d’Educapital, rappelle que l’IA doit être vue comme un outil complémentaire, et non comme un substitut aux méthodes traditionnelles d’enseignement.

La formation des enseignants est aussi fondamentale. Ils doivent être formés non seulement à utiliser ces outils, mais aussi à comprendre leurs implications éthiques et sociétales. Le guide de Mickaël Bertrand propose des contenus pédagogiques dans le « coin pédago » des éditions Magnard, visant à accompagner les enseignants dans cette transition.

Les réflexions doivent donc se diriger vers une intégration harmonieuse et réfléchie de l’IA, afin que cette technologie soit un véritable levier de progrès éducatif.

Des usages pédagogiques et créatifs de l’IA

L’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’éducation ouvre un champ d’applications pédagogiques et créatives, transformant ainsi la manière d’enseigner et d’apprendre. Blake Lemoine, ancien employé de Google, a illustré les potentialités et les dérives de l’IA en étant licencié pour « relation inappropriée » avec LaMDA, une IA développée par Google. Cet exemple met en lumière les enjeux éthiques et les défis associés à l’intégration de ces technologies dans l’enseignement.

Catherine Tessier, directrice de recherche à l’Onera, met en garde contre le risque d’illusion de compréhension engendré par l’IA générative. Les étudiants pourraient être tentés de croire qu’ils maîtrisent un sujet simplement parce qu’une IA leur a fourni des informations. Cette compréhension superficielle ne remplace pas une véritable réflexion critique.

Marie-Christine Levet, cofondatrice d’Educapital, rappelle que l’IA doit être vue comme un outil complémentaire, non pas comme un substitut aux méthodes traditionnelles d’enseignement. Elle souligne que l’IA peut stimuler la créativité des élèves en proposant des outils innovants et interactifs.

Pour intégrer ces technologies de manière efficace, les enseignants doivent être formés à utiliser ces outils tout en étant conscients de leurs implications éthiques et sociétales. Mickaël Bertrand, auteur du Guide pratique de l’IA au service de l’enseignant et de l’élève, propose des contenus pédagogiques dans le « coin pédago » des éditions Magnard pour accompagner les enseignants dans cette transition.

Les réflexions doivent donc se diriger vers une intégration harmonieuse et réfléchie de l’IA, afin que cette technologie soit un véritable levier de progrès éducatif.

Choisir une IA : un choix éthique, politique et sociétal

L’intégration de l’intelligence artificielle dans le système éducatif pose des questions majeures sur les enjeux éthiques, politiques et sociétaux. Le sommet mondial pour l’action sur l’intelligence artificielle, organisé à Paris, a mis en lumière ces défis. Les discussions ont souligné la nécessité d’une réflexion approfondie sur les impacts et les usages de l’IA dans l’éducation.

Former les étudiants à l’esprit critique est essentiel. Claire Peyratout, présidente de la Commission des titres d’ingénieur (CTI), souligne la responsabilité des écoles d’ingénieurs. Ces établissements prennent conscience de l’importance croissante de l’IA et doivent préparer les futurs ingénieurs à devenir des acteurs responsables. Yves Deville, professeur à l’École Polytechnique de Louvain, rappelle l’importance de cette formation critique, tandis que Samuel Nowakowski, maître de conférences à l’Université de Lorraine, prévient que la monoculture est destructive pour la pensée.

• Yves Nicolas, directeur du programme AI chez Sopra Steria, alerte sur l’empreinte écologique laissée par l’intelligence artificielle.
• Jonathan Morcos, étudiant à l’Université de Montréal, note un décalage entre les réflexions fondamentales et leur application pratique.
• Marianne Parent, aussi étudiante à l’Université de Montréal, retient surtout la dimension philosophique des échanges.
• Ariane Tremblay, étudiante à la même université, exprime un intérêt pour la dimension relationnelle de l’IA.
• Jasmine Goerlach-Laparé, aussi étudiante à l’Université de Montréal, souligne l’importance de la formation en gestion du changement.
• Samuel Caron, étudiant à l’Université de Montréal, s’interroge sur la dépendance à l’IA et la déshumanisation.

Les réflexions autour de l’IA en éducation doivent donc inclure des considérations éthiques, politiques et sociétales. Vous devez former les étudiants à ces enjeux pour garantir une utilisation responsable et éclairée des technologies d’intelligence artificielle.