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Formation et développement: le lien crucial avec l’évaluation des performances

Un salarié formé augmente sa productivité de 12 % en moyenne, selon une étude de l’OCDE. Pourtant, 40 % des entreprises françaises ne mesurent pas précisément l’impact de leurs dispositifs de formation sur la performance.

Cette absence de suivi crée un angle mort : les investissements réalisés ne se traduisent pas toujours par des résultats concrets, ni sur les compétences techniques, ni sur les soft skills. Les méthodes d’évaluation varient, oscillant entre indicateurs chiffrés et ressentis subjectifs, sans consensus sur la meilleure approche.

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Formation continue : un levier sous-exploité pour la performance

S’engager dans la formation professionnelle ne devrait jamais se résumer à cocher une case réglementaire. Lorsqu’une entreprise bâtit un plan de développement des compétences solide, les bénéfices sont palpables : la performance des équipes grimpe et la dynamique collective change de visage. Malgré tout, la formation reste souvent cloisonnée, cantonnée à l’acquisition de savoir-faire techniques, loin d’une stratégie intégrée aux ambitions de l’organisation.

L’essor des dispositifs comme le Cpf et les actions menées via les Opco a ouvert le jeu. Désormais, la formation continue s’affirme comme un axe structurant de la gestion des ressources humaines. Les directions qui s’en saisissent et l’inscrivent dans leur feuille de route constatent une poussée réelle de l’engagement et de la motivation des employés. Quand un salarié perçoit l’investissement de son employeur dans son développement professionnel, il s’investit plus volontiers dans la réussite collective.

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Voici quelques axes concrets pour ancrer efficacement la formation :

  • Déploiement d’un plan de formation aligné avec les objectifs stratégiques
  • Valorisation des compétences transversales et des soft skills au-delà du technique
  • Activation des leviers existants : Cpf, Opco

Peu à peu, la culture d’entreprise se transforme. Le développement des compétences devient moteur d’engagement, de fidélité et de performance durable. Les directions des ressources humaines revoient leur logiciel : la formation devient un investissement qui porte loin, au service d’une dynamique partagée.

Relier développement des compétences et résultats concrets : la méthode

Pour les responsables RH, l’équation à résoudre est claire : transformer le développement des compétences en résultats tangibles. Chaque action de formation doit s’appuyer sur des objectifs clairs, mesurables, partagés. L’efficacité du plan de développement des compétences dépend de son articulation avec la stratégie globale de l’entreprise : il s’agit de construire un fil rouge entre apprentissage individuel et cap collectif.

Un référentiel de compétences bien conçu fait toute la différence. Élaboré main dans la main avec les managers, il cartographie les compétences présentes et identifie les axes à renforcer. Les outils comme le Pdc (plan de développement des compétences) et les méthodes Okr (objectives and key results) changent la donne : ils permettent un suivi fin de la progression des équipes et optimisent l’efficacité des dispositifs de formation des salariés.

Pour structurer cette démarche, il convient de s’appuyer sur plusieurs piliers :

  • Fixer des objectifs clairs et mesurables pour chaque parcours
  • Faire correspondre le plan de développement des compétences à la stratégie d’entreprise
  • Assurer un suivi régulier de l’évolution via des outils de gestion des performances

En s’appuyant sur ces leviers, la gestion de la performance prend une autre dimension. La montée en compétences gagne du sens et le développement professionnel devient un moteur collectif. Les organisations qui structurent leur action autour de ces principes récoltent une synergie renforcée entre chaque talent, l’équipe et la trajectoire d’ensemble.

Les KPI et méthodes d’évaluation : que valent vraiment vos dispositifs de formation ?

La mesure de l’efficacité d’une action de formation professionnelle ne se limite plus à la simple collecte de feuilles d’émargement ou à la satisfaction à chaud. Les entreprises s’appuient sur des indicateurs de performance clés (KPI), véritables boussoles pour piloter le retour sur investissement. Ces KPI permettent d’objectiver les progrès, d’identifier les écarts et d’ajuster les dispositifs en temps réel.

Pour juger de la pertinence d’un dispositif, plusieurs indicateurs s’imposent :

  • Le taux de transfert des compétences sur le poste de travail
  • La progression des résultats individuels et collectifs
  • La satisfaction des employés mesurée via le feedback régulier
  • L’évolution du taux d’engagement au sein des équipes
  • Le suivi du retour sur investissement (ROI) sur la performance opérationnelle

L’alliance de ces méthodes d’évaluation s’enrichit avec l’appui des big data et la digitalisation. Plateformes d’auto-évaluation, feedbacks fréquents : l’analyse se fait plus précise, tout en restant compatible avec les référentiels ISO. Les démarches d’évaluation des compétences s’inscrivent dans la durée et favorisent une dynamique d’amélioration continue.

Ceux qui adoptent ces pratiques bénéficient d’un diagnostic affiné de l’évolution des collaborateurs, bien au-delà du taux de présence. Cette finesse d’analyse dope la pertinence des plans de développement des compétences et renforce la crédibilité du projet en interne comme devant les partenaires sociaux.

Quand l’évaluation déraille : risques, limites et pistes pour valoriser les soft skills

Mesurer l’effet des dispositifs d’évaluation sur les soft skills relève parfois du casse-tête. L’esprit d’équipe, l’agilité, le leadership ou l’intelligence émotionnelle résistent aux tableaux de bord classiques. Les outils conçus pour jauger les compétences techniques ne saisissent qu’imparfaitement la subtilité de ces qualités humaines.

Les dérapages ne sont pas rares. La tentation existe de tordre l’évaluation des performances pour servir des choix de gestion, au détriment d’un réel plan de développement ou de l’engagement des salariés. La subjectivité s’invite sans prévenir. La pression du management influence l’auto-évaluation et les retours donnés, brouillant la lecture de la progression réelle. Jonathan Pottiez, expert RH, le rappelle : la technologie doit épauler l’évaluation, pas la remplacer. La donnée éclaire, mais rien ne remplace la qualité de l’échange avec l’évalué.

Pour mieux reconnaître les compétences comportementales, les outils qualitatifs deviennent incontournables. Ateliers de co-développement, retours argumentés du CSE, analyse de cas vécus : ces approches complètent le traditionnel bilan technique. Certains employeurs misent sur des parcours individualisés qui tiennent compte des forces singulières de chacun. Le leadership ou la capacité à fédérer ne se décrètent pas, ils s’observent sur la durée et se révèlent dans l’action.

À l’heure où les entreprises cherchent à conjuguer performance et sens, la formation et son évaluation dessinent la ligne d’horizon : celle d’organisations qui misent sur l’humain pour bâtir leur avenir.

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